Commune de Porto-Novo
Porto-Novo, capitale du Bénin, ville historique et touristique, est bordée au sud par la lagune qui porte son nom et se déverse dans l’océan atlantique au Nigéria. Son centre historique raconte plus de 500 ans d’épopées historiques, avec ses architectures coloniales, afro-brésiliennes et vernaculaires. Le réseau des places et placettes, disséminées dans la ville, constitue une identité pour le patrimoine vodun de cette ville. Porto-Novo accueillera bientôt le Musée International du Vodun (MIV) qui permettra de déconstruire les préjugés négatifs de ce patrimoine ancestral des peuples du Golfe du Bénin.
Situé au sud du Bénin, à 32 km de Cotonou, Porto-Novo est la Capitale du Bénin.
Elle est limitée :
- au Nord par les Communes d’Akpro-Missérété, d‘Avrankou et d’Adjarra ;
- au Sud par la Commune de Sèmè-kpodji :
- à l’Est par la Commune d’Adjarra :
- à l’Ouest par la Commune des Aguégués.

La ville s’étend sur une superficie de 5200 hectares avec une population estimée à 223.552 habitants en 2002.
Le peuplement de la ville est le résultat des courants migratoires venus de l’Est, de l’Ouest du Bénin et des Amériques à des moments différents. Les Yorubas, appelés aussi Nago, seraient les premiers occupants de cette contrée. Le deuxième courant migratoire, Adja, a renforcé le peuplement de la région. On trouve d’autres groupes socio-culturels apparentés aux immigrés Adjà (en l’occurrence Gun) tels que les Wémè, les Toli, les setto et les Toffin. Les Gun sont les plus nombreux, alors que les Yorubas représentent environ le tiers de la population urbaine. A ces groupes majoritaires s’ajoutent les Fon, les Guin et des habitants d’origine lointaine, en l’occurrence les afro-brésiliens communément appelés «Aguda ».
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Naissance et évolution du royaume
L'origine de l'établissement humain remonterait la fin du 16ème siècle. La région est alors essentiellement peuplée de Yoruba regroupés en communautés agricoles.
Trois chasseurs nigérians faisaient de longs voyages à la recherche du gibier et ne se séparaient jamais. Un jour, accablés de chaleur, ils se reposaient sous une futaie, quand un monstre à neuf têtes leur apparut, sorti d'une termitière. Ils eurent peur ; mais le plus âgé interrogea le monstre. Celui-ci sans répondre, marcha à reculons et disparut dans la termitière.
Cette vision inattendue décida les chasseurs à rejoindre leur village. Aussitôt arrivés, ils interrogèrent le Fa, qui expliqua que le monstre était une divinité bienfaisante du nom de Abori Messan Adjaga et qu'il leur fallait entretenir le lieu de l'apparition pour bénéficier des faveurs du génie. Ils décidèrent alors de s'installer avec leurs familles près du génie pour mieux bénéficier de ses graces.
Peu à peu, des régions voisines, d'autres chasseurs les rejoignirent, suivis de leurs familles. ainsi se constitua le village d'Akron, placé sous la protection du vodoun Messan.
Le patrimoine culturel de Porto-Novo
Porto-Novo regorge d’un potentiel culturel assez riche et varié grâce à la diversité des groupes socio-culturels qui composent sa population. Le patrimoine matériel de la ville est composé d’éléments du patrimoine matériel et du patrimoine immatériel.
Le patrimoine immatériel de Porto-Novo se retrouve dans les habitudes et comportements de la population. Ce sont les chants et danses, les cérémonies rituelles, les habitudes alimentaires, la façon de s’habiller etc.
Le patrimoine immobilier englobe les monuments, les constructions architecturales et les sites.